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Vous vous êtes peut-être déjà posé la question, qui je finance ? Qu’est-ce que je paie lorsque je vais voir un film en salles ? Vous vous êtes peut-être déjà également dit qu’un ticket de cinéma, qu’est-ce que c’est cher !

Déjà, il faut savoir que c’est entre 1968 et 1992, que les tarifs étaient devenus les plus élevés. Pourquoi ? C’est grosso modo le moment où TV, satellites et V.H.S. sont en train d’exploser et donc il y a moins de gens dans les salles

A ce moment là, d’ailleurs, il y a eu une politique de réduction des prix qui est apparue et plusieurs idées ont émergé comme la création d’évènement tels que le Printemps du cinéma.

Mais revenons en à notre chapitre principal… Comment est réparti l’argent d’un ticket ?

Une partie va aux salles et aux exploitants puisqu’ils doivent naturellement pouvoir fonctionner

Il y a une partie qui est en fait les taxes.

Il y a également les gens qui ont distribué le film et fait de la pub pour le long-métrage, et qui ont eu pour travail de trouver des salles de diffusion.

Et enfin, on a les producteurs.

Sachez qu’il y a des complexités dans certains chiffres que nous n’évoquerons pas ici ensemble et donc on fait une synthèse de la répartition mais globalement, le principe, lui, est là.

D’abord, à 10.72%, la TSA qui est une taxe du CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) pour contribuer à l’industrie cinématographique, qui sert à aider à la réalisation de nouveaux films.

Ensuite, 5.29% de Taxe à Valeur Ajoutée, que vous noterez comme plus basse que beaucoup de produits dans le commerce. Cela est à vrai dire le cas pour tous les biens culturels.

1.27% vont ensuite à la SACEM ou Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique pour reverser de l’argent aux auteurs / compositeurs de musique et de bandes-originales des œuvres.

40.4% de la somme totale sont réservés aux exploitants donc aux salles de projections elles-mêmes pour l’entretien, le fonctionnement des projecteurs, le ménage des salles et j’en passe…

Et enfin, 42.3% pour les distributeurs et… les producteurs

Pour éviter que le billet soit alors trop cher, l’argent va être reversée par palier et par risque. C’est à dire que c’est d’abord le distributeur qui récupère la monnaie car il avance lui-même de l’argent pour financer la sortie du film en salles.

Une fois remboursé l’avancement, le distributeur peut se prendre un peu de marge, il va donc prendre au total entre 15 et 20% des 42.3% que nous venons de citer.

Une fois les recettes prises par le distributeur viennent celles des recettes nettes par producteur ou RNPP pour que ceux-ci puissent prendre leur part du gâteau.

Retenez comme je l’ai dit précédemment que c’est schématique car cela peut varier selon les contrats mais globalement, si on vulgarise, c’est à peu près le principe.

Il peut y avoir d’autres entités comme les SOFICA qui sont des sociétés permettant à des personnes fortunées d’investir dans des productions cinématographiques.

Mais globalement voilà le principe et à qui va votre argent lorsque vous achetez un ticket de cinéma et que vous faites l’effort d’aller en salles

Dans tout cela, une chose intéressante à retenir c’est qu’en parallèle de la TV, des DVDs et de la sVOD, le premier engrenage qui finance le cinéma reste tout de même nos salles obscures, le reste étant censé compléter et suivre selon la chronologie des médias même si certaines oeuvres ne sortent pas en salles car techniquement ce serait impossible de faire sortir sur grand écrans tous les films produits par an.

A la question, peut-on réduire le prix d’un billet ? La réponse est en soi difficile… parce que c’est compliqué de faire mieux et moins cher pour que notre culture continue de vivre. Ici, j’ai évoqué la répartition du prix des billets.

Je vous invite à aller au cinéma quand vous le pouvez et si vous en avez les moyens, tout simplement.

Merci aux sources informatives et pour votre lecture

Sources : Ecran Large, CNC, SACEM

Crédit image : PxHere